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Nomination au Haut-Commissariat à la prévention de la corruption/«Jacques Migan ne remplit pas les critères»

«Il est crucial de connaître les critères de sélection qui ont conduit à la nomination de Migan». Richard Ouorou demande des explications sur les éléments tangibles qui justifient cette décision, notamment les résultats concrets de ses actions antérieures dans la lutte contre la corruption. Sans ces informations, la nomination peut sembler arbitraire et non fondée sur des critères objectifs. Toujours aux aguets, le politologue Richard Boni Ouorou n’a pas laissé le moindre répit au nouveau promu pour trinquer à sa promotion. Lire son analyse, dépouillée par notre rédaction.

NDLR/La nomination de Jacques Migan au poste de Haut-Commissaire à la prévention de la corruption fait interroger nombre d’analystes et d’observateurs, générant une vague de polémiques, de critiques et même de railleries. Cette situation pourrait s’expliquer en grande partie par le parcours, ces huit dernières années  de Me Migan, qui, s’est illustré par un soutien sans réserve au pouvoir en place, souvent perçu comme du griotisme, tentaculaire et le troc des valeurs intellectuelles d’un cadre résolument engagé vaille que vaille, par monts et vallées dans l’encensement d’un pouvoir politique.

Le politologue Richard Boni Ouorou a rapidement réagi à cette nomination, soulignant plusieurs points de préoccupation majeurs, au rang desquels, les questions de la transparence et de l’efficacité, de critères de sélection, de l’intégrité et compétence et pour finir, une exhortation à une transparence totale.

Transparence et de l’Efficacité : Ouorou insiste sur l’importance de la transparence et de l’efficacité dans la mission de prévention de la corruption. Il s’interroge sur la pertinence de choisir quelqu’un dont les actions passées ne sont pas claires et ne sont pas documentées par des rapports accessibles au public. Cette absence de transparence alimente les suspicions et les critiques.

Critères de Sélection : Il est crucial de connaître les critères de sélection qui ont conduit à la nomination de Migan. Ouorou demande des explications sur les éléments tangibles qui justifient cette décision, notamment les résultats concrets de ses actions antérieures dans la lutte contre la corruption. Sans ces informations, la nomination peut sembler arbitraire et non fondée sur des critères objectifs.

Intégrité et compétence : Pour une position aussi sensible, l’intégrité, l’expérience et la compétence sont indispensables. Ouorou critique le choix de Migan, estimant qu’il ne remplit pas ces critères de manière satisfaisante. Il suggère que des nominations basées sur le favoritisme plutôt que sur des qualifications solides sapent la confiance du public dans les institutions.

Une exhortation à une transparence totale : Ouorou appelle à une transparence totale dans les nominations et dans la gestion de la lutte contre la corruption. Il plaide pour que les décisions soient prises sur la base de critères rigoureux et vérifiables, et que les personnes choisies pour ces postes soient au-dessus de tout soupçon.

Critique impertinente

Exigence de réponses claires : Pour Ouorou, il est temps d’exiger des réponses claires et de mettre fin aux pratiques qui sapent la confiance des citoyens dans leurs institutions. Il rappelle que la lutte contre la corruption est une affaire sérieuse qui ne peut souffrir d’approximation ni de favoritisme.

Impertinence finale : Sa mention de Loth Houénou en tant que président de l’IGE est une pique sarcastique soulignant le climat de favoritisme perçu dans les nominations actuelles. Cela reflète une frustration face à ce qu’il considère comme une tendance à nommer des personnes non qualifiées ou inaptes à des postes de grande responsabilité.

On retient de l’intervention de Richard Boni Ouorou qu’il exprime des préoccupations valables et des exigences légitimes de transparence et de compétence dans les nominations à des postes clés. Son analyse appelle à une vigilance citoyenne et à une responsabilité accrue de la part des autorités pour garantir que la lutte contre la corruption soit menée par des individus intègres et compétents.

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Lire le texte de Richard Boni Ouorou

Il est impératif de reconnaître que la nomination de Monsieur Migan Jacques à ce prestigieux poste de lutte préventive contre la corruption suscite de vives interrogations. 

Non pas par préjugé envers sa personne, mais bien par souci de transparence et d’efficacité dans une mission aussi cruciale pour notre société. 

La corruption est un poison insidieux qui gangrène nos institutions, affaiblit nos ressources et rend nos politiques publiques inefficaces. Elle fragilise notre tissu social et économique, et il est de notre devoir de citoyens engagés d’exiger des comptes sur les nominations qui doivent incarner cette lutte.

Il est inacceptable que l’Inspection Générale d’État (IGE) ne fournisse pas un rapport détaillé des activités de Monsieur Migan sur les dix dernières années. Ce rapport doit être accessible au public pour évaluer la pertinence et l’efficacité de son action passée. 

De plus, l’État doit fournir des explications claires et transparentes sur les critères de sélection qui ont conduit à sa nomination. Quels sont les éléments tangibles qui justifient cette décision ? Quels sont les résultats concrets de ses actions antérieures dans le domaine de la lutte contre la corruption ?

Nous ne pouvons pas nous contenter de nominations fantaisistes basées sur des critères opaques et potentiellement arbitraires. La lutte contre la corruption, même préventive, exige des standards rigoureux et une transparence totale, tant dans les mesures adoptées que dans le choix des personnes chargées de les mettre en œuvre. 

L’intégrité, l’expérience avérée et la compétence doivent être les piliers de toute nomination à une telle position de responsabilité.

Il est temps d’exiger des réponses claires et de mettre fin aux pratiques qui sapent la confiance des citoyens dans leurs institutions. La lutte contre la corruption est une affaire sérieuse qui ne peut souffrir d’approximation ni de favoritisme. 

Pour le bien de notre société, nous devons veiller à ce que ceux qui sont en première ligne de cette bataille soient au-dessus de tout soupçon et possèdent les qualifications nécessaires pour mener cette mission à bien.

À ce rythme, il ne manquera que Loth Houénou soit président de l’IGE et on aura bouclé la boucle. 

Désolé pour mon impertinence, prenez soin de vous.  Richard Boni Ouorou

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