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Économie: Richard B. Ouorou défend les PME locales

M. Ouorou critique la décision du gouvernement béninois d’écarter les PME locales au profit de fournisseurs étrangers, soulignant leur importance pour l’économie et l’emploi. Il appelle à établir des normes de qualité nationales pour soutenir les entreprises locales et éviter d’aggraver la pauvreté. Il égratigne au passage l’opposition politique à qui il reproche également  son « inefficacité » et propose une rééducation politique, exhortant les leaders à se concentrer sur des solutions tangibles pour améliorer les conditions de vie des citoyens.

NDLR/Nous publions ici, une réaction critique du politologue Richard Boni Ouorou à une récente décision du gouvernement béninois qui tendrait à cesser de recourir aux PME locales pour la fourniture de matériels informatiques, optant plutôt pour des partenariats avec des fournisseurs étrangers. L’auteur y aborde plusieurs points de préoccupation, notamment l’impact économique et social de cette décision et le rôle de l’opposition politique dans le pays. Les PME, qui jouent un rôle crucial en créant des emplois et en stimulant la croissance locale, semblent être ignorées par le gouvernement au profit de fournisseurs étrangers. Cette décision est perçue comme une trahison, aggravant la misère et augmentant la précarité. L’auteur utilise le terme « stagflation » pour décrire la situation économique post-COVID et plaide pour des mesures de soutien aux PME plutôt que de les affaiblir.

Richard Boni Ouorou propose plutôt l’établissement de normes de qualité rigoureuses pour les produits locaux, garantissant ainsi leur compétitivité sans nuire aux entreprises locales. Critiquant également l’opposition, l’auteur la trouve inefficace et centrée sur des questions secondaires comme le code électoral, au lieu de se concentrer sur des problèmes économiques et sociaux urgents. Il suggère que l’opposition devrait proposer des programmes concrets de relance économique et de promotion de l’emploi pour regagner la confiance des populations.

L’auteur questionne aussi les motivations des dirigeants de l’opposition, insinuant qu’ils seraient davantage intéressés par leurs ambitions personnelles que par l’amélioration des conditions de vie des citoyens. Pour regagner la confiance du public, il appelle à une rééducation politique, où les leaders se consacrent véritablement au service des populations, en mettant l’accent sur des solutions tangibles aux problèmes économiques et sociaux.

Impact économique et social des PME : Les PME jouent un rôle crucial dans l’économie en créant des emplois et en stimulant la croissance locale. L’auteur critique le fait que le gouvernement semble ignorer cet apport en écartant les entreprises béninoises au profit de fournisseurs étrangers.

        Le terme « stagflation » est utilisé pour décrire la situation économique post-COVID, caractérisée par une stagnation de la croissance et une inflation élevée. Dans ce contexte, l’auteur plaide pour des mesures de soutien aux PME plutôt que de les affaiblir.

    Proposition de mise en place de normes de qualité : Plutôt que d’exclure les entreprises locales, l’auteur suggère que le gouvernement devrait établir des normes de qualité rigoureuses. Une commission nationale pourrait garantir la qualité des produits, y compris les équipements informatiques, sans nuire aux entreprises locales.

    Conséquences de la décision : La décision de favoriser les fournisseurs étrangers est perçue comme une « trahison » de l’État envers les populations. L’auteur craint que cela n’aggrave la misère et n’accroisse le nombre de personnes vivant dans des conditions précaires, malgré l’amélioration apparente de l’infrastructure.

Critique de l’opposition politique : L’auteur reproche à l’opposition de ne pas mobiliser les populations de manière efficace et de se concentrer sur des questions secondaires, comme le code électoral, plutôt que sur les problèmes économiques et sociaux urgents.

        Il est suggéré que l’opposition devrait se concentrer sur des programmes concrets de relance économique et de promotion de l’emploi pour gagner la confiance et le soutien des populations.

    Rôle des dirigeants de l’opposition : L’auteur questionne les motivations des dirigeants de l’opposition, insinuant qu’ils pourraient être plus intéressés par leurs ambitions personnelles que par l’amélioration des conditions de vie des citoyens

    Appel à une rééducation politique : Pour regagner la confiance du public, l’auteur appelle à une rééducation politique où les leaders politiques se consacrent véritablement au service des populations, en mettant l’accent sur des solutions tangibles aux problèmes économiques et sociaux.

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LIRE LE TEXTE DE RICHARD BONI OUOROU

Bonjour chers amis,

J’étais en déplacement ces derniers jours lorsque j’ai appris que le gouvernement a décidé que les PME devraient cesser de servir l’économie béninoise.

Il semblerait que, par décision gouvernementale, les entreprises béninoises qui fournissaient l’État en matériels informatiques soient désormais écartées, et que l’État envisage de nouer des partenariats directs avec des fournisseurs étrangers.

Je me dis alors : soit l’État n’a pas conscience de l’apport des PME à l’économie et du rôle des emplois qu’elles créent dans le domaine social, soit le ministre des Finances, qui devrait pourtant avoir des notions d’économie et de finances, ignore ce qu’est la stagflation. Depuis la COVID, nos économies mondiales sont en état léthargique. Il est crucial non seulement de proposer des plans de relance économique, mais aussi de sauvegarder les emplois qui ont survécu à la crise et de leur donner les moyens de dynamiser notre économie déjà chancelante.

De plus, le ministère de l’Économie, d’où cette décision est vraisemblablement venue, devrait plutôt mettre en place une commission nationale, à l’échelle de l’IGE, pour établir des normes de qualité dans tous les domaines d’échanges. Cela garantirait la qualité des produits consommés dans notre pays et, par conséquent, la qualité des équipements informatiques, évitant ainsi de porter un nouveau coup à l’économie et à l’emploi.

Je perçois cette décision comme une énième trahison de l’État envers les populations et un coup dur pour l’économie de notre pays, qui souffre d’un déficit commercial de plus de 60%. Cela tue l’économie, l’emploi et rend encore plus misérables les conditions de vie. Le Bénin, et particulièrement Cotonou, devient de plus en plus un beau pays, mais hélas, rempli de mendiants, tant la misère a arraché la dignité des populations.

C’est à ce moment que je m’interroge sur le rôle de l’opposition officielle dans notre pays. Permettez-moi de poser cette question une énième fois, non pas pour fragiliser l’opposition, comme elle aime à le dire (c’est la dent qui veut se casser et qui cherche un coupable), mais parce que je pense que l’opposition est faible aujourd’hui et peine à mobiliser les populations. Ceux qui la dirigent semblent être dans la politique pour d’autres raisons et s’opposent à une personne pour des motifs autres que la vie des populations et la misère qui sévit dans notre pays.

Je suis certain qu’il serait plus intéressant aujourd’hui pour un entrepreneur d’entendre un discours de l’opposition sur son programme dans le domaine de l’entrepreneuriat, ou sur ce qu’elle reproche au pouvoir et ce qu’elle propose d’améliorer dans ce domaine, plutôt que d’entendre un discours sur le code électoral. Il est plus urgent pour celui qui a dû déposer sa moto ce matin pour emprunter 2000 francs afin de régler un problème familial d’entendre un discours de l’opposition sur la relance économique et la promotion de l’emploi, plutôt que d’entendre un ancien président demander le soutien populaire pour réviser un code électoral, alors que ces populations ont faim et se demandent ce qu’elles mangeront une fois les petits billets distribués pour l’occasion épuisés.

Nous devons nous rééduquer politiquement et nous mettre résolument au service des populations si nous voulons qu’un jour, elles soient de notre côté sans exiger des billets avant de se mobiliser.

Désolé si j’ai heurté certaines personnes, mais je ne sais ni mentir ni garder pour moi ce que je pense être la vérité.

Encore toutes mes excuses aux personnes que mes mots, aussi durs soient-ils, pourraient heurter, mais comprenez plutôt le sens et l’orientation de mon opinion.

Prenez soin de vous

Richard Boni Ouorou

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