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Bénin/Énième bavure policière : Le parti « Les Démocrates » dénonce et préconise

Suite à la énième bavure policière enregistrée sous le régime dit de la Rupture, le parti politique « LES DEMOCRATES », à travers son Comité permanent a rendu publique une déclaration qui dénonce avec rigueur,  le drame survenu à Gogounou le 18 juillet 2024, où trois citoyens ont été victimes de tirs policiers, dont l’un ayant succombé sur le champ, au motif de ne pas avoir porté de casque.

Dans sa déclaration finale, le Comité Permanent du parti « Les Démocrates » (LD), critique sévèrement le régime du Président Patrice Talon, en rappelant une recrudescence des bavures policières depuis 2016.

Le Parti LD dénonce l’usage excessif de la violence par les forces de l’ordre et souligne une impunité généralisée parmi les agents de sécurité ainsi que le silence et l’inaction du gouvernement de Patrice Talon face à ces abus sont vivement condamnés.

Pour démontrer l’incompatibilité des actions policières avec les principes constitutionnels, la déclaration cite l’article 8 de la Constitution béninoise, qui protège les droits fondamentaux des citoyens. Le Parti LD appelle à des mesures immédiates pour traduire en justice les responsables et à engager des réformes profondes au sein des forces de l’ordre.

Le parti politique LD lance un appel à la mobilisation des autorités morales et religieuses pour préserver la paix, sauvegarder la vie des compatriotes et promouvoir le vivre-ensemble.

Ce parti de l’opposition annonce également suivre la situation avec attention et travaille sur un document qui recense toutes les victimes de bavures policières sous la gouvernance Talon.

Cette déclaration du Parti Les Démocrates est un acte majeur qui vise à alerter l’opinion publique et à faire pression sur le gouvernement pour qu’il prenne des mesures contre les abus policiers, devenus récurrents et de plus en plus banalisés.

Violences et sanctions

Depuis le début de la campagne, les tensions n’ont cessé de monter. Les manifestations d’indignation de la population face aux excès policiers ont été telles que des agents ont été limogés ou sanctionnés. Dans le nord du Bénin, à Natitingou, quatre policiers ont été incarcérés pour avoir violemment agressé un usager de la route qui ne portait pas de casque.

Une réaction timide mais nécessaire

Face au tollé général provoqué par ces actes d’abus, la police républicaine a finalement en son temps, réagi au travers d’une conférence de presse tenue le mercredi 17 avril 2024, à la salle de conférence de la Police républicaine sur les violences policières survenues lors des opérations de répression. Un communiqué a été divulgué et marque une tentative de la police républicaine de répondre à la pression publique et de restaurer la confiance dans ses rangs.

Les sanctions prises contre les agents déviants sont certes un premier pas vers la justice, mais la réaction demeure timide face à l’ampleur du problème. Le nombre croissant d’incidents de violences policières indique un besoin urgent de réformes systémiques et de formations pour garantir que les opérations de maintien de l’ordre respectent les droits fondamentaux des citoyens. La transparence et la collaboration avec la population seront essentielles pour reconstruire cette confiance et assurer des pratiques policières respectueuses et professionnelles.

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DECLARATION DU PARTI LES DEMOCRATES AU SUJET DE LA BAVURE POLICIERE A GOGOUNOU LE 18 JUILLET 2024

Le Parti LD, comme le peuple béninois, note avec indignation que des agents de sécurité zélés ont une fois encore donné la mort.

Cette tragique dérive s’est produite, le 18 juillet 2024, dans le village de SORI, situé à GOGOUNOU. Trois citoyens innocents ont essuyé des tirs de la police, simplement parce qu’ils circulaient sans casque. Une personne morte sur-le-champ et les deux autres conduites à l’hôpital.

Depuis 2016, sous le régime du président Patrice Talon, nous assistons à une inquiétante recrudescence de bavures policières mettant en péril les droits fondamentaux des citoyens béninois. L’usage excessif de la violence par les forces de l’ordre est devenu une triste réalité, marquant un recul alarmant de l’État de droit et de la protection des droits humains.

Cet incident est révélateur d’une tendance lourde qui caractérise le système actuellement en vigueur dans notre pays. Les agents de sécurité publique, garantis de l’impunité quoi qu’il arrive, se montrent trop prompts à utiliser leurs armes, bafouant ainsi les principes de proportionnalité et de respect de la vie humaine.

L’Article 8 de la Constitution du Bénin consacre pourtant le caractère sacré et inviolable de la personne humaine. Il s’en induit que l’État a l’obligation absolue de la respecter et de la protéger, en garantissant à ses citoyens un plein épanouissement. Cette obligation inclut l’accès équitable à la santé, à l’éducation, à la culture, à la formation professionnelle et à l’emploi. Cependant, les actions récentes des forces de l’ordre sont en totale contradiction avec ces principes constitutionnels, menaçant la sécurité et le bien-être des populations.

Le parti les Démocrates exige que des mesures immédiates et concrètes soient prises pour mettre fin à ces exactions. Cela passe par la traduction en justice des responsables de ces bavures, et la nécessité d’engager des réformes profondes au sein des forces de l’ordre de nature à prévenir contre la recrudescence de tels actes. Le respect des droits humains et la protection des citoyens doivent redevenir une priorité pour notre nation.

Le silence et l’inaction du pouvoir de la rupture du Président Patrice Talon face à ces abus ne peuvent plus être tolérés. Le Parti Les Démocrates condamne avec vigueur cette énième tuerie et appelle le gouvernement et les autorités compétentes à agir avec fermeté et détermination pour restaurer la confiance des citoyens dans les institutions de la République et plus particulièrement dans l’appareil de sécurité d’Etat pour assurer que chaque Béninois pourra vivre en paix et en sécurité, conformément aux valeurs et aux idéaux de notre République.

Le parti en appelle aux autorités morales et religieuses pour leur implication dans la préservation de la quiétude, dans la sauvegarde de la vie de nos compatriotes et dans la promotion de notre vivre-ensemble.

Le parti Les Démocrates suit avec gravité et une grande attention cette situation et travaille sur un document qui fera état de toutes les victimes de ces bavures policières sous la rupture.

Que Dieu protège le Bénin.

                                                          Vive le Parti Les Démocrates !

Vive le Bénin !

Je vous remercie.

Cotonou, le 19 juillet 2024

Le Comité Permanent

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