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« Fraternité, Justice, Travail : des notions dévoyées par le pouvoir de la Rupture » Selon Candide Azannaï

A l’occasion du 1er Août, Candide A.M. Azannaï dénonce la désactivation de la devise nationale et les abus du pouvoir, exhortant les Béninois à une réflexion et une mobilisation pour restaurer les valeurs de fraternité, justice et travail. Il en appelle plutôt à une commémoration méditative et à une résistance unie pour un avenir meilleur et fustige ceux qui s’affichent aux côtés de ce pouvoir, les qualifiant de geôliers, persécuteurs et détracteurs de l’unité nationale. Pour Azannaï, fêter l’indépendance aux côtés de ce régime revient à célébrer avec le vice, une action qu’il juge inacceptable sous toutes ses formes.

Dans le cadre de la célébration des 64 ans d’indépendance du Bénin, Candide A.M. Azannaï, ancien ministre et président du Parti Restaurer l’Espoir (RE), à travers un message sur sa page Facebook, invite ses compatriotes à une réflexion profonde sur l’état de la nation. Son discours poignant et incisif dénonce les dérives du régime actuel, qu’il qualifie de « pouvoir déviant de la rupture », et s’interroge sur ce qu’il reste des valeurs de Fraternité, de Justice, et d’exigence du Travail inscrites au fronton de la République.

Azannaï commence par rappeler que ces valeurs fondamentales sont bafouées au quotidien. Il évoque les emprisonnements arbitraires, les exils forcés, et même les assassinats de citoyens, qu’il attribue à des desseins inavoués du pouvoir en place. Il dénonce une justice et une administration instrumentalisées, ainsi que la dégradation des institutions publiques, toutes dévoyées par ce qu’il appelle «un régime illégitime et abusif».

Le tableau qu’il dresse est sombre: précarisation du travail, « esclavagisation » de la main-d’œuvre, réduction du droit de grève, et anéantissement des acquis sociaux de la Conférence Nationale de 1990. Azannaï ne mâche pas ses mots, accusant le régime de n’être qu’un  pouvoir de fait, fondé sur une légalité abusive depuis 2019.

L’ancien ministre fustige ceux qui s’affichent aux côtés de ce pouvoir, les qualifiant de geôliers, persécuteurs et détracteurs de l’unité nationale. Pour Azannaï, fêter l’indépendance aux côtés de ce régime revient à célébrer avec le vice, une action qu’il juge inacceptable sous toutes ses formes.

Azannaï exhorte les Béninois à ouvrir les yeux, à rester vigilants et à ne pas se laisser berner par ceux qui compromettent avec « leurs bourreaux ». Il appelle à une résistance accrue et à la foi en une victoire inéluctable pour restaurer les valeurs de la nation.

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Lire le texte de Candide A M AZANNAÏ

BONNE FÊTE DU 1er AOÛT 2024 À NOTRE PAYS

En souvenir du 1er Août 1960, je voudrais souhaiter à notre cher Pays la République du BÉNIN autrefois le DAHOMEY, une commémoration productive des 64 ans de cet événement majeur de notre histoire commune. 

Il est regrettable cependant que cette occasion qui devrait être célébrée sous le sceau dé l’Unité, de la Cohésion et de la Concorde nationales  soit ternie encore cette année par la  désactivation récurrente  ces dernières années de la Devise de la Nation à savoir Fraternité, Justice, Travail. 

Que reste – t – il de la Fraternité inscrite au fronton de la République lorsque pour des desseins inavoués des enfants de ce pays sont emprisonnés, obligés de prendre le chemin de l’exil, d’autres tués à  bout portant du fait du pouvoir déviant dit de la rupture ? 

« Que reste – t – il de la Fraternité inscrite au fronton de la République lorsque pour des desseins inavoués des enfants de ce pays sont emprisonnés, obligés de prendre le chemin de l’exil, d’autres tués à  bout portant du fait du pouvoir déviant dit de la rupture »

Que reste – t – il de la Justice inscrite au fronton de la République lorsque au vu et au su de nous tous, pour des desseins inavoués, la Justice, l’Administration civile et militaire sont  instrumentalisées et la quasi totalité des institutions publiques dévoyées par le pouvoir déviant dit de la rupture ? 

Que reste – t – il de l’exigence du Travail inscrite au fronton de la République dans un contexte manifeste de l’esclavagisation  de la main d’œuvre, de la  précarisation  du travail et de l’emploi, de réduction en peau de chagrin du droit de grève sur fond de l’anéantissement du social par une gouvernance obscurantiste et ruineuse des Acquis de la Conférence Nationale de 1990 ? 

Nous le savons tous, le pouvoir déviant dit de la rupture n’est fondé depuis 2019 que sur  une légalité abusive éthiquement illégitime ; il est en réalité un pouvoir de fait. 

On ne s’affiche pas sans déshonneur aux côtés d’un pouvoir déviant et abject. 

On ne fête pas aux côtés des geôliers de ses partisans, des persécuteurs de ses compagnons de lutte, de ses détesteurs, des haïsseurs du pardon, des fossoyeurs de l’Unité Nationale, des troubleurs de paix. 

Pour faire court, dans aucune circonstance la vertu ne fête avec le vice. 

A plus forte raison , dans le contexte actuel où des personnalités politiques croupissent en prison, d’autres  en exil et qu’aucune lumière n’est faite sur les morts et les victimes innocentes lâchement abattues à l’occasion des crises et impasses politiques consécutives aux réformes, aux lois iniques et crisogènes, fêter aux côtés du pouvoir déviant dit de la rupture est un acte ignominieux. 

Il importe que les Béninois épris de liberté, d’Etat de droit et de démocratie ouvrent plus grandement les yeux et fassent montre de la vigilance la plus accrue afin de ne point se laisser berner par les abonnés à la compromission avec  » leurs bourreaux » et les assassins des droits politiques et sociaux pourtant acquis au prix de lourds sacrifices. 

Il n’y a aucune différence politique de fond entre TALON et YAYI ; la réalité est que la comédie sur le dos de l’intérêt général continue de  se jouer allègrement par eux et entre eux. 

Hélas ! 

L’un des tableaux  illustratifs est la substitution du parti Fcbe par le « parti Les Démocrates », puis  de HOUNKPE par YAYI. 

Le dangereux Code électoral de commun accord  goupillé entre ces acolytes constitue un des coups bas rocambolesques de cette farce contre une alternance crédible et apaisée en 2026. 

De tout temps, l’histoire des luttes politiques renseigne que ceux qui jouent à légitimer la dictature finissent par offrir à cette dictature la corde par laquelle celle – ci finira par les étrangler.  » Le parti Les Démocrates » est malheureusement dans ce coup fourré, son rôle. 

Au Peuple résistant debout, nous réitérons nos recommandations de resserrement des rangs, de courage et de foi en l’inéluctable victoire de la cause nationale. 

Un autre Bénin est possible, prescrivons le. 

Bonne commémoration méditative du Jeudi 1er Août 2024 au service de l’intérêt général à toutes les  Béninoises et à tous les Béninois résistants résolus et engagés. 

Bonne fête au Bénin et vive la République,

Candide A M AZANNAÏ, 

Ancien Ministre, 

Président du Parti Restaurer l’Espoir (RE)

Coordonnateur National de la Resistance Nationale

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