Du 13 au 15 septembre 2024, le festival de la Gaani a illuminé la région de Nikki avec ses danses, chants et rites ancestraux. L’événement, emblématique du nord-est du Bénin, continue de fasciner visiteurs et dignitaires venus des quatre coins du monde. Cette année, la participation de nombreuses personnalités politiques dont la Vice-Présidente Mariam Chabi Talata et du leader du Mouvement Le Libéral, Richard Boni Ouorou a ajouté une dimension politique à cette rencontre traditionnelle.
La Gaani, un pont entre le passé et le présent
Le festival de la Gaani, célébré annuellement dans le nord-est du Bénin, reste une vitrine éclatante de la richesse culturelle de la région. En 2024, la Gaani s’est déroulée du 13 au 15 septembre, marquant non seulement la nouvelle année, mais aussi l’alliance ancienne entre les Baatombu autochtones et les Wassangari, venus s’établir dans la région pour fuir les conflits. Symbole de cohabitation pacifique et de partage du pouvoir, la fête reflète les rapports complexes entre les deux communautés.
Ce festival est une occasion unique pour les descendants des Baatombu et Wassangari de se retrouver autour des rituels ancestraux. L’empereur, figure centrale, sort de son palais pour bénir la population et recevoir les hommages des autres rois. La procession rituelle, longue de 11 kilomètres, est une démonstration de force spirituelle, politique et culturelle, à travers laquelle l’empereur renforce son autorité et renouvelle le lien sacré avec ses prédécesseurs.
Un tournant politique pour la Gaani 2024
L’édition 2024 s’est tenue sous le règne de Son Altesse Séro Torou Touko Sari, qui a pris le trône en 2023. La Gaani marque ici la continuité du pouvoir traditionnel, tout en intégrant des éléments de modernité. La construction d’un nouveau palais par le gouvernement est un symbole de cette alliance entre tradition et modernité.
Richard Boni Ouorou, leader du Mouvement Le Libéral, a joué un rôle notable dans cette édition. Présent lors des festivités, il n’a pas manqué de souligner la beauté de l’événement tout en rappelant son inquiétude face aux atteintes aux libertés. Son interaction avec la Vice-Présidente Mariam Chabi Talata, également présente à Djougou, ajoute une dimension politique à ce rendez-vous culturel. Ce mélange d’appréciation et de critique, avec un ton bienveillant mais ferme, reflète l’importance de l’engagement politique même lors de célébrations culturelles.
La Gaani de la Reine-mère : Un rôle décisif pour le pouvoir féminin
Un autre aspect fondamental de la Gaani est la célébration par la Reine-Mère, la « Gnon Kogui », qui a sa propre version de la fête une semaine après celle de l’empereur. Représentante du pouvoir féminin, elle est garante de rites spécifiques, notamment le baptême des princes et princesses, marquant l’importance de la continuité des lignées. Le rôle de la Gnon Kogui symbolise le poids historique du pouvoir féminin au sein des traditions Baatombu et Wassangari.
Ainsi, la Gaani dépasse le simple cadre d’une fête religieuse ou culturelle. Elle est le miroir d’une société qui valorise la préservation des traditions tout en s’adaptant aux enjeux contemporains. L’implication de figures politiques comme Richard Boni Ouorou et Mariam Chabi Talata montre que, même dans un cadre festif, le dialogue entre le passé et le présent continue d’influencer les débats actuels sur la gouvernance et les libertés au Bénin.
La Gaani de 2024 aura été une édition riche en symboles et en échanges, ancrée dans les traditions tout en étant le reflet des évolutions politiques actuelles. Le festival ne cesse de rappeler l’importance du patrimoine immatériel, tout en ouvrant la voie à des réflexions sur la liberté et l’équité dans la société béninoise moderne.
Le mot de Boni Richard Ouorou
Cet après-midi, j’ai vu pour la première fois Madame Mariam Chabi Talata, la vice-présidente de la République, lors de la Gaani à Djougou. Même si j’ai un peu trébuché en lui serrant la main 🤣, je dois dire qu’elle est d’une élégance et d’un charme indéniables.
Je lui souhaite beaucoup de succès pour la suite de son mandat, tout en continuant à exprimer notre inquiétude face à son silence sur certaines atteintes aux libertés ☺.
J’ai également eu l’occasion de discuter avec mon frère, l’honorable @Bida Nouhoum, et notre échange s’est très bien déroulé.
Un grand merci au comité d’organisation, au maire, au préfet, et surtout à notre papa @Kpetoni, sans qui cet événement n’aurait pas pu se tenir dans la satisfaction de tous.
Bonne Gaani à tous !
Prenez soin de vous,
Boni Richard Ouorou