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Bénin/Traque des opposants : « Frère Hounvi », victime d’un rapt à Lomé

Telle une trainée de poudre, la nouvelle de l’enlèvement de notre compatriote connu sous le pseudonyme de  «Frère Houvi » s’est répandue ce mardi 13 Août 2024. Steeve Amoussou aurait été victime d’un rapt perpétré à Lomé (Togo), par des hommes non encore formellement  identifiés qui l’ont embarqué manu militari à bord d’un véhicule 4X4 qui se serait ébranlé en direction du Bénin.

L’enlèvement présumé de Steeve Amoussou, plus connu sous le pseudonyme de « Frère Hounvi », à Lomé, Togo, est un événement préoccupant qui soulève des questions sur la sécurité des opposants politiques en exil et sur les relations diplomatiques entre le Bénin et le Togo. Selon les rapports, cet incident aurait eu lieu le soir du lundi 12 août 2024, lorsque des hommes non identifiés ont enlevé Frère Hounvi à bord d’un véhicule 4X4 d’immatriculation béninoise. Il aurait été immédiatement transporté à Cotonou, où il serait actuellement entre les mains des autorités béninoises.

Frère Hounvi, un chroniqueur critique envers le régime béninois, vivait en exil depuis plusieurs années, craignant pour sa sécurité. Cet enlèvement, qui semble avoir été effectué sans l’autorisation des autorités togolaises, pourrait entraîner des tensions diplomatiques entre les deux pays. Il est également inquiétant que cet acte ait été perpétré contre une personne bénéficiant du statut de réfugié politique, sous la protection des Nations Unies.

Les précisions de Richard Rodriguez

La situation reste floue quant aux motivations exactes derrière cet enlèvement et les intentions des autorités béninoises. Les proches de Frère Hounvi sont particulièrement inquiets pour sa sécurité et appellent à une mobilisation internationale pour garantir son intégrité physique et sa libération.

Cet incident pourrait non seulement exacerber les relations entre le Bénin et le Togo, mais aussi attirer l’attention de la communauté internationale sur la question des droits de l’homme et de la protection des opposants politiques en Afrique de l’Ouest.

L’opposant en exil du nom de Richard Rodriguez a donné l’alerte ce mardi, décrivant les circonstances de cette rocambolesque affaire, digne d’un film polar.  Selon Martin Rodriguez, c’est dans un véhicule 4X4 d’immatriculation béninoise que le chroniqueur a été embarqué de force alors qu’il sortait de la maison. Selon certaines sources, il serait déjà transféré à Cotonou.

Selon un post du donneur d’alerte Comlan Hugues Sossoukpè, «Le Frère Hounvi kidnappé et emmené à Cotonou» Lire son texte.

Les proches du Frère Hounvi sont très inquiets pour sa sécurité. Le chroniqueur et opposant béninois en exil depuis plusieurs années, a été enlevé lundi soir aux environs de 22h (heure locale) dans une rue de la banlieue ouest de Lomé. Selon les témoins de l’enlèvement, plusieurs hommes inconnus des riverains de ce quartier populeux de la capitale togolaise l’attendaient dans un véhicule SUV grise de marque Toyota et d’immatriculation béninoise, non loin de l’immeuble où il logeait. Ils n’ont rien pu faire pour les empêcher de l’embarquer de force. Alertée, la police togolaise qui n’a visiblement pas été prévenue par les autorités béninoises de cette opération, n’a pas réussi à intercepter les ravisseurs. L’opposant aurait en effet été exfiltré à Cotonou immédiatement après son kidnapping, et serait présentement entre les mains des autorités béninoises. Incident diplomatique Journaliste et producteur de formation, Steve Amoussou (à l’État civil), est devenu sous le pseudonyme de Frère Hounvi, l’une des voix les plus suivies de l’opposition béninoise en exil. Ses proches racontent qu’il était obligé de vivre dans la clandestinité depuis son départ en exil parce qu’il était depuis ce moment sous la menace d’un enlèvement par des éléments venus du Bénin. Pour l’heure, plusieurs questions restent sans réponse sur les circonstances exactes de cet enlèvement et sur le sort réservé. On ignore encore les raisons officielles de cet enlèvement. Nos sources indiquent que Steve Amoussou était détenteur d’une carte de réfugié politique délivrée par l’agence des Nations Unies en charge des réfugiés. À ce titre, et conformément au droit international, il était donc sous la protection des autorités togolaises. Tout indique que ces dernières n’ont pas été prévenues de cette opération menée sur leur territoire par les services béninois. Il faut donc s’attendre à un regain de la tension diplomatique entre les deux États.

Comlan Hugues Sossoukpè

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