Suite à l’arrestation de Kemi SEBA par la DGSI en France, l’une des voix importantes à se prononcer officiellement à ce sujet est sans nul doute, le Général Houndégnon, qui vient d’exprimer aux premières heures de cette affaire, son soutien patriotique et fraternel à Kémi SEBA, dénonçant «une tentative de museler des voix militantes africaines». Nous décortiquons pour vous, ce communiqué du Général Sessi Louis Philippe Houndégnon, signé de son Directeur de Cabinet, Dr Bio DOGO WOROU
NDLR/Le 14 octobre 2024, l’interpellation de Kemi SEBA par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) en France a déclenché une vague de réactions au sein de la diaspora africaine et sur le continent. Figure emblématique du panafricanisme, Kemi SEBA est connu pour son combat acharné contre les formes modernes de domination des pays africains. Son arrestation suscite une vive indignation, notamment au Bénin, son pays d’origine, où des voix s’élèvent pour dénoncer ce qu’elles considèrent comme une tentative de museler les leaders engagés pour l’émancipation africaine.
Parmi ces voix, celle du Général Sessi Louis-Philippe Houndégnon, éminente figure de l’armée béninoise, a particulièrement retenu l’attention. Par l’intermédiaire de son Directeur de Cabinet, Dr Bio Dogo Worou, il a exprimé son soutien patriotique et fraternel à l’activiste. Le communiqué signé à Cotonou le 17 octobre 2024 s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes autour de la défense des droits des peuples africains et appelle à une mobilisation internationale.
Un soutien affirmé au combat panafricain
Dans son communiqué, le Général Houndégnon décrit l’arrestation de Kemi SEBA comme une atteinte grave à la liberté d’expression et au droit des peuples africains à lutter pour leur émancipation. « Les accusations portées contre ce digne fils de l’Afrique sont de nature à faire réagir tout Africain digne et responsable », déclare-t-il, pointant du doigt une tentative de museler les voix militantes qui défendent la souveraineté africaine.
Le communiqué souligne que Kemi SEBA incarne la lutte pour une Afrique libérée de toute ingérence étrangère et pour l’égalité des peuples. Le soutien exprimé par Houndégnon ne se limite pas à une simple déclaration de solidarité : il appelle à une mobilisation panafricaine et à une implication internationale pour garantir la libération de l’activiste. Le message est clair : la cause de Kemi SEBA est celle de toute l’Afrique.
Une tentative de musellement des voix militantes
L’interpellation de Kemi SEBA en France réveille une fois de plus les débats autour des relations entre les États africains et les anciennes puissances coloniales. Pour le Général Houndégnon, cette arrestation s’inscrit dans un plan plus large visant à faire taire les leaders qui prônent l’émancipation et la fin des politiques néocoloniales. Le communiqué dénonce ainsi un « plan de musèlement » orchestré pour empêcher toute voix dissidente de s’exprimer librement en Afrique comme ailleurs.
Cette arrestation met également en lumière la fragilité des libertés publiques pour les activistes africains opérant sur le sol européen. En ciblant une figure aussi emblématique que Kemi SEBA, les autorités françaises suscitent une vague d’indignation qui pourrait renforcer le sentiment panafricaniste et encourager une solidarité accrue entre les peuples africains.
L’appel à une mobilisation internationale
Le communiqué du Général Houndégnon va au-delà d’un simple soutien moral. Il invite les Africains et les instances internationales à se mobiliser activement pour exiger la libération inconditionnelle de Kemi SEBA. Le texte insiste sur l’importance d’unir les forces pour mener à bien la lutte pour une Afrique libre, unie et respectée sur la scène internationale.
Selon le communiqué, cette mobilisation est un devoir collectif : « C’est ensemble, unis et déterminés, que nous mènerons à bien cette lutte pour une Afrique souveraine. » Le message vise à galvaniser les peuples africains en rappelant que défendre les leaders engagés pour l’émancipation est une obligation morale pour tous ceux qui souhaitent une Afrique libérée de toute forme d’asservissement.
Les enjeux politiques de l’affaire Kemi SEBA
L’arrestation de Kemi SEBA s’inscrit dans un contexte de répression croissante des mouvements panafricanistes, perçus comme une menace par certains gouvernements. Le combat de Kemi SEBA, centré sur la souveraineté africaine, l’indépendance monétaire (notamment la lutte contre le franc CFA) et la dénonciation des politiques néocoloniales, fait de lui une figure controversée mais incontournable du débat politique en Afrique.
Les appels à la mobilisation, lancés depuis le Bénin, illustrent la portée internationale de cette affaire. Le soutien du Général Houndégnon, au-delà de l’aspect symbolique, montre que le combat de Kemi SEBA dépasse les frontières individuelles et interpelle l’ensemble des peuples africains. La réaction rapide du Bénin pourrait également avoir un effet d’entraînement en encourageant d’autres pays et organisations à exprimer leur solidarité envers l’activiste.
Une réaffirmation des valeurs panafricaines
En conclusion, le communiqué du Général Houndégnon rappelle que l’arrestation de Kemi SEBA est un défi lancé à tous ceux qui aspirent à une Afrique souveraine et indépendante. Le soutien apporté à SEBA ne se limite pas à un acte de solidarité individuelle mais se veut une réaffirmation des valeurs du panafricanisme : justice, égalité et dignité pour tous les peuples africains.
Le Bénin, à travers cette réaction officielle, réaffirme son attachement à ces valeurs en appelant à une mobilisation internationale. Cette affaire met en lumière les tensions sous-jacentes entre les aspirations des peuples africains à l’émancipation et les résistances rencontrées sur le chemin de cette indépendance.
Une affaire au-delà des frontières
L’arrestation de Kemi SEBA en France est bien plus qu’une simple affaire judiciaire. Elle soulève des questions profondes sur les relations entre l’Afrique et le reste du monde, et sur la manière dont les figures du panafricanisme sont perçues et traitées. Le soutien exprimé par le Général Houndégnon témoigne d’un engagement fort en faveur des libertés et de la souveraineté africaine.
Alors que la mobilisation s’organise, cette affaire pourrait devenir un catalyseur pour le renforcement du mouvement panafricain. Le sort de Kemi SEBA ne concerne pas seulement un individu, mais symbolise un combat plus large pour une Afrique unie, libre et respectée sur la scène internationale.